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Pour une BBC à la française : informer, éduquer et distraire [Note #53]

Docteur en science politique Enseignant à Paris 13 Chercheur associé au laboratoire Communication et Politique

       Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, la British Broadcasting Corporation (BBC) se retrouve sous les projecteurs de notre espace public. Étrange surprise car, d’ordinaire, l’audiovisuel britannique désintéresse au plus haut point le microcosme politico-journalistique français. On l’évoque en passant, faisant surgir de l’inconscient collectif quelques chromos : Charles de Gaulle face à un micro, la reine Elizabeth en robe de mariée, « Chapeau melon et bottes de cuir », etc.

       Rares sont celles et ceux qui connaissent les trésors d’inventivité et d’audace que l’audiovisuel public anglais a pu déployer au cours du vingtième siècle. A titre d’exemple,

  • il faut rappeler que, à l’heure où les séries télévisées fascinent, “House of Cards” a été créée et diffusée par la BBC à partir de 1990, soit plus de vingt ans avant que Kevin Spacey ne campe le Whip dans sa version Netflix.
  • De même, l’interview télévisée de responsables politiques par des citoyens, idée à laquelle la télévision française s’est péniblement convertie dans les années 2000, correspond à une coutume hebdomadaire sur la BBC et ce, depuis 1979.
  • Côté information, avec ses 3500 salariés – dont 2000 journalistes – et ses 50 bureaux à travers le monde, la chaîne BBC News est plus proche de CNN que de France 24.
  • Côté web, le site bbc.co.uk se situe parmi les cent sites les plus visités dans le monde – avec 20% de visiteurs hors du Royaume-Uni, la popularité de la langue anglaise jouant en sa faveur[1] Résultats publiés par SimilarWeb..   

       Ces particularités n’ont sans doute pas échappé à Emmanuel Macron, qui avait fait de la création d’une “BBC à la française” l’un des projets-phares de sa campagne présidentielle. A la suite des premières annonces réalisées à l’époque par la ministre de la Culture Françoise Nyssen, le 4 juin 2018, il convient de s’intéresser à cette structure qui, de l’autre côté du Channel, a su rayonner dans le monde entier. Et si son autonomie vis-à-vis du politique, cette faiblesse de notre radio-télévision, avait constitué la clé de sa réussite ?

Un audiovisuel national indépendant du pouvoir politique ?

            Une légende crédite en effet la BBC d’une totale autonomie vis-à-vis du politique. Quand on compare la France à l’Angleterre tout au long du 20ème siècle, cela paraît flagrant.

Une réputation d’indépendance méritée mais…

Côté britannique, quand le pouvoir ordonne, on ne cède pas sur tout. Ainsi, lors de la sanglante grève générale de 1926, le chancelier de l’Échiquier de l’époque, Winston Churchill, entra-t-il en conflit avec John Reith – légendaire premier directeur général de la “Beeb” -, lequel refusait que sa station aligne son discours sur celui du Gouvernement. Celui-ci ne céda pas, installant de ce fait une tradition que s’efforceront d’honorer ses successeurs : la BBC ne reçoit pas ses ordres du 10, Downing Street. Mais c’est surtout Margaret Thatcher, Première ministre du Royaume-Uni entre 1979 et 1990, qui par la férocité de ses attaques accrut la réputation de rigueur et d’impartialité de la BBC[2]« Margaret Thatcher conducted covert war against BBC », The Telegraph, 30 décembre 2014.. A l’inverse, jusqu’aux années 1980, la radio-télévision publique française était fortement soumise au pouvoir politique[3] Voir notamment J. Bourdon, Haute fidélité. Pouvoir et télévision. 1935-1994, Paris, Seuil, 1994..

            Pour autant, la BBC ne peut pas tout se permettre. Tom Mills, sociologue des médias, a démontré combien la BBC dépend structurellement de l’élite britannique et que sa ligne éditoriale ne remet jamais en question le rapport de forces politiques et économiques en présence dans le royaume[4] Tom Mills, The BBC: Myth of a Public Service, New York, Verso, 2016.. L’exécutif, qui lui concède certaines libertés, conserve des moyens de pression pour qu’elle n’en prenne pas trop :

  • en rédigeant la Royal Charter, le contrat de fonctionnement entre la BBC et le pouvoir royal : réécrit tous les dix ans, il définit le périmètre de la chaîne et certains de ses moyens ;
  • en votant son budget : la chambre des Communes détermine le montant et l’assiette de la redevance qui la finance pour l’essentiel. Si l’on excepte la revente de certains de ses programmes, la BBC tire ses subsides du bon vouloir du politique : la publicité lui est en effet interdite. Le pouvoir détermine donc la feuille de route et l’argent de poche de l’audiovisuel public britannique.
  • Le MI5 – les services secrets de Sa Majesté – eut même longtemps son mot à dire sur les embauches à la BBC. La pratique aurait cessé au cours des années 1990, mais elle s’avère symptomatique[5]“The vetting files: How the BBC kept out ‘subversives’”, BBC, avril 2018..
  • Enfin, lors des périodes de trouble, le Gouvernement eut parfois le dessus sur la “Beeb” : en 1985, il obtint la censure des témoignages de militants de l’Irish Republican Army. Un épisode peu glorieux qui suscita une grève générale historique : la BBC cessa d’émettre pendant vingt-quatre heures et ne reprit le travail qu’après l’autorisation du documentaire sous une forme amendée[6]“British media strike ends as BBC decides to show IRA documentary”, LA Times.. Mauvais souvenir ? Pire, même : une injure faite à la légende ! Aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de relever les faits marquants de l’année 1985, “Auntie” (son surnom affectueux) a soudain la mémoire sélective, préférant évoquer sur son site web commémoratif le concert de rock Band Aid et la naissance de la série TV EastEnders[7] History of the BBC – 1980’s..

            Dépouillée de son mythe d’impartialité absolue, la BBC a pourtant de beaux restes, notamment dans ce que son organisation permet d’autonomie relative. Depuis sa fondation, l’audiovisuel public anglais était géré par un conseil des gouverneurs nommé par la Couronne. Cela évitait un pilotage en direct de l’antenne depuis le 10, Downing Street, même si tout le monde savait, sans le dire, que le Gouvernement en place au moment du renouvellement choisissait de fait les membres du conseil. La situation était malsaine. En 2003, le scientifique Robert Kelly fournit à une équipe de journalistes de la BBC des preuves – jugées erronées après coup – d’une manipulation gouvernementale visant à pousser le Royaume-Uni dans la guerre contre l’Irak. Le scandale qui s’ensuivit conduisit le pouvoir politique à plus de transparence dans les procédures de nomination des membres de la Beeb. La charte royale de 2017, renouvelant sans grands changements le nouveau mode de gouvernance initié en 2007, en est le résultat avec un “board committee” au processus de nomination plus ouvert et transparent même si ses quatorze membres sont nommés par le Gouvernement à l’issue d’une procédure compétitive.

Comparaison franco-britannique

            Comparons maintenant le fonctionnement de la BBC avec son homologue français. Après un changement polémique souhaité en 2009 par Nicolas Sarkozy, la loi du 15 novembre 2013 a redonné au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) la mission de nommer les présidents des sociétés nationales de programme. Le CSA comprend sept membres nommés par décret du Président de la République : le président de l’instance est désigné par le chef de l’Etat, trois membres sont désignés par le président du Sénat et trois autres par celui de l’Assemblée nationale.

            Le CSA nomme donc, jusqu’à nouvel ordre, les présidents de France Télévisions, de Radio France et de France Médias Monde, la société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France. Et ce qu’il fait, il peut aussi le défaire : le 27 février 2014, il nommait Mathieu Gallet président de Radio France avant de lui retirer son mandat le 31 janvier 2018, avec prise d’effet au 1er mars.

            La principale différence entre les systèmes anglais et français réside dans cette gouvernance : dans un cas, les membres du conseil nommé par le pouvoir gèrent eux-mêmes l’audiovisuel ; dans l’autre, ils nomment et récusent celles et ceux qui ont la charge de cette gestion. Dans le modèle français, la responsabilité de chacun se dissout et le vrai pouvoir avance masqué.

            Si l’on compare les périmètres, le service public français de l’audiovisuel représente un quart des parts de marché de la radio et un tiers de celui de la télévision; en plus de France Télévisions et de Radio France, les contribuables financent les groupes France Médias Monde, TV5 Monde, Arte et les chaînes parlementaires. Un ensemble à la gouvernance complexe dans lequel l’Etat a presque toujours le dernier mot, à l’exception peut-être d’Arte (protégée par des accords diplomatiques franco-allemands) et des chaînes parlementaires (gérées par le Bureau de chaque assemblée qui représente l’ensemble des groupes politiques). Une gouvernance plus démocratique et davantage détachée du pouvoir politique s’impose. Et si le Président de la République a rappelé un certain nombre de défauts du modèle actuel dans sa déclaration-choc du 5 décembre dernier, il n’a pas vraiment précisé la réforme qu’il souhaiterait[8] L’objectif 7 du projet présidentiel du candidat Macron relatif à la culture, intitulé “Protéger l’indépendance éditoriale des médias d’information et conforter les médias de service … Continue reading.

            S’agirait-il, dans le cadre de la création d’une “BBC à la française”, de recruter un “board” indépendant, dont chaque membre aurait une page Internet dédiée qui détaillerait ses conflits d’intérêts et ses remboursements de frais de mission ? Compte tenu des nombreuses opacités du système actuel, il y a déjà de quoi faire rêver.

            Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Plutôt que de répliquer un modèle qui existe depuis maintenant plus de dix ans, créons la BBC dont rêvent les plus progressistes des sujets de Sa Majesté, et inspirons-nous des critiques que ce modèle inspire déjà ! Le ministère de la Culture dispose d’une alliée précieuse dans ce domaine : Catherine Smadja, membre de l’équipe définissant la stratégie de la BBC au Royaume-Uni, fait en effet partie de la mission de concertation présentée par Françoise Nyssen à la presse le 4 juin 2018. Son expérience à Londres lui permettra sans doute d’apprécier à leur juste valeur les remarques du journaliste Dan Hind qui fustigeait dans une tribune très remarquée le règne de l’entre-soi dans les comités de pairs qui dirigent la BBC. A quoi bon en effet organiser une saine compétition, un management étanche des pressions politiques, si le comité de pilotage n’est constitué que de membres de la haute société, aveuglés par leur commun attachement au “cercle de la raison” des classes supérieures ? Ne serait-il pas temps, au moment où Internet a bouleversé les habitudes d’écoute en ouvrant notamment des espaces de parole au plus grand nombre, de transformer la direction de l’audiovisuel public en un collège qui ressemble davantage à ses auditeurs ? Inspirons-nous, par exemple, de la proposition de refonte rédigée par le consultant média Dave Boyd qui plaide pour une consultation participative et régionale des publics. Les mots “disruption” et “révolution” cesseraient alors d’être des slogans.

Réconcilier nos concitoyens avec leur audiovisuel public

Le nerf de la guerre

            Il s’agirait en effet de ne pas limiter cette réforme à une question purement budgétaire. Tout au long du 20ème siècle, les gouvernements qui ont mis en place un audiovisuel public ont justifié le choix d’y affecter des moyens conséquents par la nécessité d’offrir à leurs nations des contenus conformes à certains principes, plutôt que laisser les émissions d’information, d’éducation et de distraction aux mains d’un marché, par définition irresponsable même lorsqu’il est encadré. Cette ambition a un coût, et une telle idée s’accommode mal de l’idéologie néolibérale ambiante. Elle est d’ailleurs aujourd’hui sérieusement questionnée, dans un contexte de multiplication des offres faussement gratuites ou réellement payantes de contenus audiovisuels. Pourquoi cotiserais-je à l’audiovisuel public, alors que je partage mon temps – et mes revenus – entre BeinSport et Netflix ? Pourquoi les citoyens paieraient-ils, sous forme d’impôts ou de redevances, ce qu’ils ne regardent pas ?

            Récemment, un collectif libéral suisse a lancé une votation proposant l’abrogation de la redevance : succès garanti chez les jeunes qui n’écoutent pas la TSR, frisson de crainte chez les salariés de la très confidentielle télévision suisse germanique, dont le modèle “de niche” ne survivrait pas trois mois sur un marché privé. La votation a échoué. Elle sera relancée, jusqu’à ce qu’ils gagnent. Et de telles initiatives se préparent sans doute aussi dans le Royaume-Uni post-Brexit, confronté à des problèmes économiques majeurs ; mais aussi sans doute en Allemagne, où l’audiovisuel public est financé par une redevance universelle – même celles et ceux qui n’ont pas de télévision contribuent au service public. Elle pourrait également prendre corps en France où, comme ailleurs, l’âge moyen de l’auditeur des télévisions de service public – entre 50 et 65 ans, selon les chaînes – est très supérieur à l’âge du Français moyen. Il s’agit d’un combat de génération où les auditeurs plus âgés sont davantage attachés à un service public qui le leur rend bien, et dont les grilles de programmation avantagent la ménagère de plus de 50 ans au détriment des “millenials”.

            Les médias traditionnels – publics comme privés – en sont conscients. Ainsi, France Télévisions, TF1 et M6 ont-ils annoncé le 15 juin dernier la création d’une plateforme commune de vidéos en ligne, baptisée Salto, avec l’objectif de concurrencer le géant américain Netflix. L’aboutissement d’un effort continu, depuis des années, de l’audiovisuel hertzien pour proposer une offre “à la carte”. Mais le cœur de métier de l’audiovisuel public français ne réside pas dans la vente de contenus à l’unité ou à l’abonnement – ce qu’il faisait déjà à l’époque révolue des cassettes vidéo. Faut-il que les GAFAN[9] Google, Apple, Facebook, Amazon et Netflix. nous aient tourné la tête pour ne plus nous souvenir de ce que le principe fondamental de la radio-télévision française publique consiste à établir un lien continu et universel entre tous les citoyens, lien fondé sur les trois termes de la devise républicaine ?

L’esprit de service public

            Dans ce contexte, une “BBC à la française” – entendue comme une volonté affirmée de maintenir le service public et de l’agrandir – aurait fort à faire. Il s’agirait pour elle de renforcer le lien entre le service public et ses concitoyens, notamment les plus jeunes. Or, la proposition du Gouvernement de basculer France 4 sur le numérique ne trouve pas d’autre explication qu’un choix strictement budgétaire. Si l’on veut faire grandir nos plus jeunes avec l’idée que les impôts de leurs parents peuvent offrir des produits de qualité, alors il vaut probablement mieux maintenir à l’antenne la programmation dédiée à la jeunesse…

            Il faudra aussi se souvenir qu’un grand service public de qualité – car c’est bien ce dont il s’agit, lorsqu’on se propose de créer une “BBC à la française” – génère dans tout le pays des outils de socialisation et de valorisation culturelle inestimables. On le sait bien en France, où les concerts de la Maison Ronde organisés autour de l’Orchestre de Radio France font salle comble et où, pour ne citer qu’un exemple, le jeu décentralisé des Mille Euros rassemble dans les salles des fêtes des coins les plus reculés du pays des villages entiers autour de leurs champions.

            Pour les besoins de ma thèse de doctorat, j’ai suivi de près l’activité du débat télévisé Question Time que la BBC organise chaque semaine, depuis des dizaines d’années, d’une ville à l’autre du royaume. Le public rassemblé questionne des responsable politiques : le tout ronronne gentiment, les questions qui fâchent sortent rarement, et pourtant le public se presse – sur les gradins, derrière l’écran et dans les forums interactifs. Cette dynamique de rassemblement, à l’ère du “chacun son écran”, pourrait-elle être assurée par le privé ou par un audiovisuel rétréci par les contraintes budgétaires ? Peut-être. Mais on peut en revanche douter qu’un paysage plus largement privatisé subventionnerait les si nombreux concerts philarmoniques qu’organise aujourd’hui la BBC aux quatre coins du royaume.

Une nouvelle gouvernance

            Transparent, démocratique, élargi, renforcé, décentralisé : tels sont les cinq points sur lesquels l’exemple de la BBC doit inciter le gouvernement d’Edouard Philippe à travailler dans sa réforme de l’audiovisuel public. Une réforme ambitieuse est sans doute nécessaire, à l’heure où l’audiovisuel n’a jamais été aussi compétitif et où les exemples de Canal + et d’Europe 1 nous montrent qu’une gouvernance uniquement comptable, et aveugle aux envies du public, peut précipiter un projet audiovisuel vers les limbes de l’audimat.

            Pour l’heure, le « scénario d’anticipation » pour la réforme de l’audiovisuel public, qui a été présenté le 4 juin 2018 par l’ancienne ministre de la Culture manque du souffle d’un grand projet.

  • L’offre de programmes régionaux renforcée, passant “à terme” de 2 à 6 heures par jour ? C’est sans doute son annonce la plus prometteuse, une fois que seront définis le “terme” de cette mutation et les missions éditoriales de cette offre – que l’on souhaitera davantage pourvue en “cash investigation” régionaux qu’en reportages folkloriques sur les derniers savetiers de nos campagnes.
  • « Une offre commune de décryptage, qui sera hébergée sur le site de franceinfo” et qui “sera lancée mercredi 6 juin » ? L’idée n’est pas mauvaise, l’annonce est maladroite. Manque-t-on à ce point de flair dans les hautes sphères du pouvoir pour ne pas sentir le parfum soviétique de “vérité d’Etat” qui transpire de toutes ces offensives officielles contre les “fake news” ?
  • Pour France 4 et France Ô, en revanche, la messe semble dite.

            Espérons que les trois projets de loi annoncés pour 2019 et portant sur la réforme de la gouvernance, la régulation à l’heure du numérique et la réforme de la contribution à l’audiovisuel public, prennent la mesure du besoin de nouveauté, de souffle créateur dont notre audiovisuel public a tant besoin. Il faudra sans doute se soucier des finances en cette période de disette budgétaire, mais aussi se souvenir de l’importante mission d’éducation qui sous-tend l’existence de tout service public. Il suffira de garder en mémoire la citation bien connue d’Abraham Lincoln : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ».

Notes

1 Résultats publiés par SimilarWeb.
2 « Margaret Thatcher conducted covert war against BBC », The Telegraph, 30 décembre 2014.
3 Voir notamment J. Bourdon, Haute fidélité. Pouvoir et télévision. 1935-1994, Paris, Seuil, 1994.
4 Tom Mills, The BBC: Myth of a Public Service, New York, Verso, 2016.
5 “The vetting files: How the BBC kept out ‘subversives’”, BBC, avril 2018.
6 “British media strike ends as BBC decides to show IRA documentary”, LA Times.
7 History of the BBC – 1980’s.
8 L’objectif 7 du projet présidentiel du candidat Macron relatif à la culture, intitulé “Protéger l’indépendance éditoriale des médias d’information et conforter les médias de service public”, stipulait notamment : « Nous rapprochons les sociétés audiovisuelles publiques pour une plus grande efficacité et une meilleure adéquation entre le périmètre des chaînes et leurs missions de service public. Leurs conseils d’administration seront plus indépendants et plus ouverts dans leur composition. Ils seront chargés de désigner les dirigeants, après appel public à candidatures ». A notre connaissance, aucune information n’est depuis venue préciser la mise en œuvre de ce programme.
9 Google, Apple, Facebook, Amazon et Netflix.